Plus que jamais, il ne fait pas bon d'être trop curieux et de circuler aux abords de la centrale nucléaire de Tihange. Des agents de sécurité veillent au grain. Et on a tout intérêt à passer son chemin... ou à montrer patte blanche. La raison? Le site de la centrale nucléaire est en état d'alerte maximale. Depuis plusieurs jours (semaines?) déjà et pour plusieurs jours (semaines?) encore. Pas question d'en savoir plus : le porte-parole du site tihangeois reste vague... à dessein.

Mais pourquoi un tel déploiement sécuritaire? Tout simplement, à cause du tristement célèbre 25e anniversaire de la catastrophe de la centrale de Tchernobyl. Et la crainte pour la direction de la centrale nucléaire d'une manifestation d'antinucléaires aux abords du site tihangeois. «Lors de tels anniversaires, de tels événements, on s'attend toujours à différentes manifestations d'opposants au nucléaire, explique Jean-Jacques Pleyers, porte-parole de la centrale nucléaire tihangeoise. On est donc particulièrement vigilant. Le service de gardiennage vérifie qu'il n'y a pas de mouvements inhabituels autour de la centrale.» Il y a ainsi des dates symboliques qui attirent l'attention... et des souvenirs de manifestations passées qui poussent à une augmentation de la sécurité.

Mais alors que la centrale est en état d'alerte maximale, des ouvriers s'activent sur le site et depuis plusieurs mois déjà. «Lors des contrôles de la qualité de tout ce qui est béton dans la centrale, on a remarqué que du béton sonnait creux lorsqu'on frappait sur les murs.» Et notamment sur l'enceinte extérieure du réacteur de Tihange 2. «On a ainsi enlevé tout le béton qui ne tenait plus au marteau piqueur. Plusieurs m2 autour du bâtiment du réacteur, c'est désormais du ferraillage à nu. On va entamer le rebouchage.» Le problème? Une mauvaise adhérence du béton. Le porte-parole de la centrale l'affirme cependant : cela n'a aucune conséquence en terme de sécurité. «On a une double enceinte de confinement. Et ici, c'est la partie extérieure de la deuxième enceinte, c'est dû certainement aux intempéries...»

source : l'avenir.net